Le 18 juin 2002, à l’invitation de l’a.f.a.r, se sont réunis des représentants de différents corps de métier du cinéma, pour débattre des problèmes de sécurité dans notre profession.
L’a.f.a.r. tient à remercier tous les présents, dont le nombre élevé est la première preuve que beaucoup, dans l’industrie du cinéma, attachent de l’importance à la sécurité dans leur travail.
Les membres de l’a.f.a.r. ont tiré de cette réunion de nombreuses conclusions et la confirmation de certitudes qu’ils partageaient déjà :
La sécurité, c’est l’affaire tout à la fois de tous et de chacun. De même qu’en matière de sécurité routière, rien ne changera sans une prise de conscience individuelle. Rien ne changera, si personne ne se dit : “Moi aussi, j’ai un rôle à jouer, mon attitude, ma responsabilité peuvent changer beaucoup de chose et éviter beaucoup d’erreurs et d’accidents.”
Quand il s’agit de la sécurité, on n’a pas le droit de dire : “On s’en fout !” ou “Ça ira ! ”. Dorénavant, tel est notre souhait à l’a.f.a.r. on n’aura plus le droit de dire : “On ne savait pas ! ”
Contrairement à certaines idées reçues qui semblent avoir toujours cours dans nos métiers, ce n’est pas parce qu’on fait du cinéma (c’est-à-dire que nous sommes des “artistes”) que l’on doit pour autant faire n’importe quoi.
Au vu des nombreux évènements dramatiques récemment survenus, et à entendre ou à lire les tout aussi nombreux témoignages d’accidents ayant pu être évités de justesse, la sécurité devient une priorité absolue.
Cette priorité est souvent mise à mal par les impératifs économiques. Nous savons tous que le temps est de l’argent, mais il est des moments où l’argent ne doit plus importer : s’il s’agit de consacrer du temps à éviter que des personnes mettent leur vie en jeu, alors la logique devient tout autre : la sécurité doit passer avant, et parfois, si nécessaire, aller contre les impératifs économiques.
Même si nous sommes conscients, à l’a.f.a.r., que le risque zéro n’existe pas, et que l’accident est toujours possible, nous avons décidé, forts de ces grandes lignes directrices, de les traduire dans le concret et la réalité du quotidien, en mettant en oeuvre quelques projets, de deux ordres :